vendredi 11 décembre 2009

Coïncidence, One-shot




Cet album est issu d'une proposition de l'illustre Pascal Mériaux, du festival d'Amiens, qui m'a demandé si j'étais intéressé par un exercice d'écriture avec contrainte (façon Oubapo, mais avec un objectif pédagogique).
J'ai dit oui avec enthousiasme, parce que Pascal est quelqu'un d'admirable, et je me suis lancé dans ce qui allait devenir "Coïncidence".





Le principe est apparemment simple : écrire une seule page de scénario, et la faire dessiner par 12 professionnels différents, afin de montrer au public à quel point le style de chaque auteur l'amène à "s'accaparer" de manière unique le scénario initial.





Mais à cela s'ajoutait une contrainte plus épineuse : rendre amusante et ingénieuse la lecture de cet exercice de style (12 fois la même page de scénario, donc...).





Le plus dur, là dedans, c'était l'absence de chute.
Comment surprendre le lecteur, alors même que ce dernier va se taper 12 fois la même histoire ? Après moult réflexions fiévreuses, j'ai eu une idée rigolote en demandant à chaque auteur non seulement de dessiner une page de scénario, mais aussi une dernière case, séparée de la planche. Légère entorse à la contrainte initiale, que Pascal a eu la bonté de valider.





La fin de l'histoire, après les 12 pages joliment dessinées par des auteurs bourrés de talent, est donc constituée d'une double page composée des 12 "dernières cases" de chaque participant. Et c'est cette double page qui fait la chute, tout à fait pertinente, drôle et géniale, à mon humble avis. Mais ça n'engage que moi.





Vous ne me croyez pas et me détestez secrètement ? Vous voulez connaître la fin ? Alors tentez de mettre la main sur cet album devenu collector, mais encore trouvable ça et là en magasin, et on en reparle.






A noter que ce projet m'a permis de bosser avec des tas de super dessinateurs incroyables, qui font trop classe dans mon CV : Batem, Boucq, De Metter, Goossens, Kokor, Ralph Meyer (mais là, j'avais l'habitude), Plessix, Ramos, Takahashi, Trondheim, Von Bassewitz, ainsi que Jason. C'est d'ailleurs en partie grâce à cet album que j'ai pu faire la connaissance de ce dernier, dont je vénère le travail, et avec qui je vais bientôt sortir un album chez Glénat.