dimanche 28 mars 2010
Syndicat, le retour
Le 19 Mars dernier, le syndicat des auteurs de BD a lancé un "Appel du Numérique" destiné à faire un peu bouger les choses dans le monde de l'édition.
En effet, si la plupart des éditeurs ont d'ores et déjà commencé à travailler sur la numérisation de nos oeuvres pour les commercialiser sur internet (ce dont nous ne pouvons que nous réjouir), ils l'ont malheureusement fait sans concertation aucune avec les auteurs (ce que nous ne pouvons que déplorer).
Il peut bien entendu sembler difficile pour un éditeur de chercher à concilier les opinions parfois divergentes des quelques 1500 dessinateurs, scénaristes et coloristes qui forment notre petit monde... Mais c'est précisément pour ça que notre syndicat a été créé : pour permettre une représentativité de notre profession.
Or depuis sa création, notre syndicat a précisément essayé à plusieurs reprise d'entamer un dialogue avec le SNE (Syndicat National des Editeurs), sans succès jusqu'à ce jour.
D'où l'intérêt de cet Appel, destiné à nous faire un peu plus entendre.
Nous y engageons les auteurs de BD à ne pas accepter l'exploitation numérique de leur oeuvre tant qu'une réelle concertation n'aura pas eu lieu entre éditeurs et auteurs, idéalement sous l'égide du Ministère de la Culture.
Une "grève du zèle numérique", en quelque sorte.
Entendons nous bien : cela ne signifie aucunement que je suis opposé à l'idée de voir un jour mes livres lus sur un écran d'ordinateur ou sur un I-Phone (après tout pourquoi pas, si l'adaptation est pensée intelligemment). Je vois le numérique comme une révolution culturelle incroyable !
Mais raison de plus pour pouvoir aborder sans tabou certaines questions clés (rémunération, contrôle des adaptation, durée de cession limitée dans le temps, contrat séparé pour les droits numérique) avec nos éditeurs.
Car actuellement, la Loi qui régit le Droit d'Auteur (et donc nos contrats) date des années 50...
Il est peut-être temps d'envisager une petite révision du moteur, non ?