mercredi 3 août 2011
5/7, France Inter
J'informe les lève-tôt (et les curieux qui voudraient savoir quelle histoire se cache derrière ce mystérieux caillou noir), que je passerai demain 4 août en direct sur France Inter, aux environs de 6h du matin, dans l'émission "Le 5/7", présentée par Agathe André, laquelle parle beaucoup de Bande-Dessinée en ce moment, et c'est tant mieux.
Sur ce, je vais me coucher : je veux être d'attaque pour demain, et il est déjà presque 16h30.
...
Post scriptum, pour ceux qui n'auraient pas eu le courage de m'écouter, ou ceux qui l'ont fait mais qui n'ont rien compris à l'histoire de ce caillou noir, vu que je n'avais plus que 45 secondes pour la raconter en fin d'émission et que j'ai donc été passablement incompréhensible (alors qu'il s'agissait tout de même de "l'objet que vous penserez bien à apporter pour parler d'un moment important de votre vie, Mr Vehlmann") :
Il y a de cela quelques années, donc, j'ai eu la chance d'être invité au Pérou par des gens adorables de l'Alliance Française, et j'ai décidé de prolonger mon séjour en allant visiter les alentours de Cuzco, afin de découvrir de mes propres yeux les paysages qui m'avaient inspiré "La nuit de l'Inca" lors de mes lectures en bibliothèques.
Et là-bas, malheur entre tous les malheurs, je paume mon précieux petit carnet de notes, celui où je note mes idées en tous genres, ce qui est à peu près la pire chose qui puisse m'arriver, étant donné ma mémoire de poisson rouge.
Mon calepin perdu, c'était en effet une trentaine d'idées d'histoires perdues pour toujours, et donc plusieurs milliers de lecteurs potentiellement en deuil de livres à jamais morts-nés.
Et non, je ne dramatise pas du tout.
Bref, j'étais fort mari, jusqu'à ce que, la randonnée aidant, je finisse par me convaincre que d'autres idées viendraient plus tard, peut-être meilleures, et qu'il était finalement sans doute plus important de "lâcher prise", et de vivre pleinement ce séjour extraordinaire, sans rien noter, sans espérer en "tirer quelque chose", ce qui était complètement nouveau pour moi.
Et c'est pendant cette longue marche que j'ai ramassé ce caillou par terre , d'une part parce que je le trouvais très joli et d'autre part pour pouvoir me remémorer ce chouette état d'esprit.
Or donc, désormais, quand je suis un peu trop stressé par la page blanche, trop "cérébral", trop anxieux à l'idée de ne pas trouver d'idées, je regarde ce caillou et je me rappelle que des fois, c'est aussi très bien de ne plus penser à rien et d'aller prendre l'air.
Ce que je vais d'ailleurs faire à l'instant, je crois qu'il ne pleut plus.
(p.p.s : la prochaine fois, je vous raconterai comment j'ai perdu mon maillot de bain dans de grosses vagues, pendant des vacances, et comment j'ai rapporté un coquillage blanc pour me souvenir à jamais de cet évènement; ça promet d'être passionnant)